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Il n’y a pas que les enfants qui perdent leurs repères quand ils quittent le nid familial. Leurs parents, aussi. Vécu par certains comme un arrêt de leurs fonctions, par d’autres comme un nouveau départ voire un soulagement, le départ des enfants du foyer familial n’est jamais anodin. Père et mère, ils et elles témoignent. Aujourd’hui, Cathy, 56 ans, professeure de Pilates, se sent revivre.

«Quand mes enfants partent, je ne me sens pas triste. On a eu une vie de famille joyeuse. En général, ils ont été faciles et agréables. Pour le départ, cela s’est fait progressivement, un par un, pas tous les trois en même temps. Heureusement ! D’abord mon fils aîné a dû aller à Rouen après sa prépa quand il avait 20 ans. Ça a été assez compliqué pour mon mari qui s’est retrouvé seul avec trois filles à la maison. Je voyais bien que, pendant les repas, l’équilibre avait changé. Ensuite, ma fille est partie en Afrique du Sud, puis à Marseille. L’an dernier, mon autre fille s’est installée avec son copain. Sur les dernières années, je sentais déjà qu’il y avait un décalage.

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