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Un nouveau nom pour une nouvelle vie : «Ça m’a permis d’abandonner les traits que mon père m’avait légués, comme lui m’avait abandonnée»

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Témoignages - Famillesdossier
Volonté de rendre hommage à un parent, de couper avec un autre ou avec son passé, certaines personnes décident de changer de nom. Dans le premier épisode de notre série, Marina, 26 ans, qui travaille dans le droit à Paris.
(Photomontage Libération/Getty Images)
publié le 13 mai 2024 à 10h36

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Depuis la simplification de la procédure en juillet 2022 grâce à la loi Vignal, 150 000 personnes ont déjà changé leur nom de famille, un triplement de la demande, selon une étude de l’Insee. Elles sont plutôt jeunes (la moitié ont entre 18 et 29 ans, un quart entre 30 et 39 ans) et majoritairement des femmes (57%). Aujourd’hui, Marina (1), 26 ans, a conservé uniquement le nom de sa mère.

«J’ai changé mon nom de famille à l’été 2022, juste après l’entrée en vigueur de la loi. Déjà, à la fac, j’accolais les deux noms de mes parents en nom d’usage. J’ai finalement amputé celui de mon père. A l’état civil, ils m’ont demandé si j’étais sûre. J’ai dû attendre un mois avant de pouvoir signer. Ça m’a fait penser à la semaine de réflexion pour un avortement [le délai a été supprimé définitivement