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Témoignage

Un nouveau nom pour une nouvelle vie : «Envie de rétablir un équilibre dans mon identité»

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Témoignages - Famillesdossier
Volonté de rendre hommage à un parent, de couper avec un autre ou avec son passé, certaines personnes changent de nom. Dans le troisième épisode de notre série, Jean-Michel Aubry Journet, 46 ans, directeur de formation.
(Photomontage Liberation/Getty Images)
publié le 15 mai 2024 à 8h44

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Depuis la simplification de la procédure en juillet 2022 grâce à la loi Vignal, 150 000 personnes ont déjà changé leur nom de famille, soit un triplement de la demande, selon une étude de l’Insee. Elles sont plutôt jeunes (la moitié ont entre 18 et 29 ans, un quart entre 30 et 39 ans) et majoritairement des femmes (57 %). Aujourd’hui, Jean-Michel Aubry Journet, 46 ans, retrace l’évolution contrainte de son état civil.

«Je suis né sous le nom de ma mère. Marié à une autre femme au moment de ma naissance, mon père ne m’a pas reconnu avant mes 6 ans. Lorsqu’il l’a fait en 1984, j’ai brièvement porté les deux noms avant que celui de ma mère, Aubry, ne me soit retiré en 1985 dans la foulée de leur mariage. J’ai retrouvé un de mes cahiers de CE1. Le nom Aubry avait été barré. Dans les années 80, je pense que l’état civil décidait qu’