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Témoignage

Un nouveau nom pour une nouvelle vie : «C’est une façon de revendiquer mes origines»

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Volonté de rendre hommage à un parent, de couper avec un autre ou avec son passé, certaines personnes changent de nom. Dans le deuxième épisode de notre série, Eloïse Nguyen-Van Bajou, journaliste de 44 ans.

(Photomontage Libération/Getty Images)
Publié le 14/05/2024 à 8h08

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Depuis la simplification de la procédure en juillet 2022 grâce à la loi Vignal, 150 000 personnes ont déjà changé leur nom de famille, soit un triplement de la demande, selon une étude de l’Insee. Elles sont plutôt jeunes (la moitié ont entre 18 et 29 ans, un quart entre 30 et 39 ans) et majoritairement des femmes (57%). Aujourd’hui, Eloïse Nguyen-Van Bajou, 44 ans, explique sa volonté de renouer avec son héritage maternel.

«Changer de nom était une envie de longue date. Dès mon passage à l’âge adulte, j’ai commencé à m’interroger sur mon héritage familial, ce qui m’a été transmis d’un côté comme de l’autre, et j’ai souhaité récupérer mon matronyme. Je n’ai jamais eu de souci avec mon nom paternel. J’entretenais de très bonnes relations avec mon père, qui est décédé lorsque j’étais encore très jeune. Mais depuis, les liens avec ma famille paternelle sont assez distendus. Accoler les deux noms est une manière, pour moi, de rendre hommage à ma famille maternelle, celle qui m’a élevée, sans pour autant renier mon patronyme. Je trouvais complètement injuste de ne pas avoir, sur mon état civil, la trace d