Il y a de ces jours, malgré les vagues féministes, les lois sur l’égalité entre les hommes et les femmes, les promesses de parité, les progrès certes très relatifs en matière de partage des tâches domestiques, où l’on se demande si l’on n’est pas resté au XXe siècle. On caricature à peine. Les premiers résultats d’une recherche sur le partage de la conduite au sein du couple, menée à l’université Gustave-Eiffel (de Champs-sur-Marne) et rendus publics mardi, alimentent ce constat : le vieil adage machiste «femme au volant, mort au tournant» n’a pas encore totalement quitté les esprits.
«Les résultats sont pires que ce qu’on attendait»
Explicitons : selon un sondage, préambule à un projet de thèse de doctorat de Seher Genç sur «les déterminants psychologiques du partage de la conduite dans les couples d’automobilistes ou de motards», les hommes, quels que soient les trajets – pour aller faire des courses, pour partir en vacances, etc. –, sont ceux qui conduisent le plus souvent au sein du couple. Seul un petit tiers des femmes affirme prendre toujours le volant. Pire, à nos yeux : ce sont majoritairement les hommes qui choisissent qui condu