Voilà que les jeunes Français plébiscitent les bières sans alcool. C’est ce que révèle une étude du bureau d’enquêtes marketing NielsenIQ France suite à l’opération Dry January, qui invite à ne pas boire une goutte d’alcool tout au long du mois de janvier. Cette campagne, née au Royaume-Uni en 2013 puis exportée, par un groupement d’associations dans plusieurs pays d’Europe dont l’Hexagone, a connu, cette année, sa troisième édition.
Différence générationnelle
L’étude de NielsenIQ, dont les résultats ont été dévoilés le 18 février, rapporte donc que la consommation d’alcool a fortement baissé chez les moins de 35 ans pendant le Dry January : les rayons dédiés aux spiritueux ont été délaissés par 46 000 foyers de consommateurs de moins de 35 ans, une baisse significative par rapport à janvier 2020. Ils sont aussi 21 000 foyers en plus à s’être détourné de la bière.
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Il s’est d’ailleurs vendu, lors de ce premier mois de l’année, 4,4 millions de litres de bière sans alcool, soit 46 % de plus qu’en janvier 2021. En revanche, les Français de plus de 50 ans n’ont pas tellement mis le frein sur la picole. Le panéliste indique que, dans cette tranche d’âge, ce sont 127 000 et 103 000 foyers de plus, par rapport à janvier 2020, qui ont respectivement acheté spiritueux et bières.
Surconsommation
Au tout début de la campagne Dry January – qui ne bénéficie pas du soutien de l’Etat contrairement aux campagnes contre le tabagisme –, Santé publique France avait tiré la sonnette d’alarme quant à la surconsommation d’alcool chez certains Français. Selon un sondage réalisé par la société d’études et de conseil BVA pour la Ligue contre le cancer, 31 % des 1 000 Français interrogés et âgés de plus de 18 ans, avaient admis dépasser le seuil de deux verres par jour et de dix verres par semaine.