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Plantes d’intérieur : dans la ville, il y a des cactus

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Ces dernières années, les plantes vertes sont devenues la nouvelle «drogue» d’urbains en manque de verdure, qui se retrouvent sur Instagram pour échanger sur leur passion et poster des photos de leurs «bébés».
Une monstera dans la serre de Romain et Thibault, à Chantilly. (Marie Rouge/Libération)
par photo Marie Rouge et Katia Dansoko
publié le 2 mars 2021 à 17h22

Près de 150 plantes dans 36 m²… Et encore, ce n’est pas un record. Bienvenue chez Marthe, graphiste free-lance de 28 ans, installée dans le quartier de Saint-Simon à Toulouse. «Si je n’en ai pas plus, c’est que je manque de place», dit-elle. Marthe fait partie de cette communauté d’aficionados de plantes vertes et autres végétaux, qui, en trois ans à peine, a envahi les réseaux sociaux – Instagram en tête. On les appelle les «plant addicts». Un hashtag que l’on retrouve aux côtés d’autres comme «plant daddy», «plant mother», «urban jungle» ou «green house», champ lexical d’une tendance née aux Etats-Unis. «Au sein de cette communauté, les gens se connaissent et échangent autour de leur “jungle urbaine” respective. Avant le confinement, des apéros boutures étaient même organisés dans des parcs», explique Marthe, alias «Planthousiame» sur Instagram. Chez elle, on trouve des aracées de type monstera, philodendron ou alocasia, mais aussi des agrumes (citronnier, bergamote, mandarinier, etc.) en guise de petite spécificité méditerranéenne.

«Un univers qui a quelque chose d’apaisant»

Marthe parle d’une véritable addiction : «C’est comme une drogue. C’est le kif total de les voir grandir, s’épanouir et évoluer, même si parfois il peut y avoir des ratés. Mais on prend le temps de les comprendre et de connaître leurs besoins. Tout ce vert, les feuillages, la couleur des pots… On se crée un univers qui a quelque chose d’apaisant. Quand j’ai une grosse journée de travail ou que je suis préocc