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Poupées noires : «Je voulais que ma fille puisse s’attacher à un reflet d’elle-même»

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Dans le sillage du documentaire «Black Barbie» qui revient sur l’histoire de la première Barbie noire, disponible sur Netflix, «Libération» a recueilli les témoignages de femmes noires qui ont grandi sans jouets qui leur ressemblent et de parents confrontés à cette problématique.
Extrait du documentaire «Black Barbie» de Lagueria Davis. (Courtesy of Netflix)
publié le 1er juillet 2024 à 10h42

«Quand je pense à Barbie, je vois une petite poupée blanche, aux yeux bleus, aux cheveux blonds, aux lèvres roses, habillée tout en rose et c’est tout.» Cette citation de l’actrice afro-américaine Julissa Calderon, tirée du documentaire Black Barbie, mis en ligne sur Netflix mi-juin, et dans lequel elle intervient, montre à quel point la toute première Barbie noire éditée par Mattel est passée sous les radars de bon nombre de femmes noires. Et pourtant son arrivée, en 1980, marque un tournant dans l’histoire de l’entreprise tant par sa symbolique sociologique que par son panache : coiffure afro courte et robe rouge affriolante inspirée des tenues de scène de Diana Ross. C’est l’histoire de cette poupée que la réalisatrice Lagueria Davis s’attache à raconter dans Black Barbie. Elle y convoque sa grand-tante Beulah Mae Mitchell, l’une des toutes premières salariées noires de Mattel, chargée à partir de 1955 de tester des diables en boîte, mais aussi Kitty Black Perkins, première designeuse afro-américaine de la société. L’actrice Gabourey Sidibe, la showrunneuse Shonda Rhimes, créatrice des séries à succès Grey’s Anatomy, Scandal ou la Chronique des Bridgerton, ou encore la ballerine Misty Copeland, première danseuse étoile noire de l’American Ballet Theatre – notons que ces deux dernières ont eu droit à des poupées Barbie à l