Un tour au rayon des articles pour l’entretien de la maison, au supermarché, suffit. Au milieu des flacons flashy de déboucheurs «turbo» ou «express», de crèmes «ultradégraissantes» et autres lessives aux promesses fleuries, une large gamme de produits respire désormais le «naturel». Ce sont des nettoyants multisurfaces «au parfum agrumes» et «écologiques», un liquide vaisselle «sans parfum et sans colorant» avec «99,3 % d’ingrédients d’origine naturelle» ou encore un lave vitre à la menthe poivrée aux «matières actives biodégradables» et aux «allergènes contrôlés». Et ils sont tous vendus dans des emballages (en plastique «recyclé») épurés, blancs, bleus ou verts.
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Les marques de produits ménagers manufacturés, que l’on sait depuis belle lurette particulièrement nocifs pour l’environnement et la santé, seraient-elles en plein aggiornamento écolo ? Ou, au contraire, (ab)useraient-elles du greenwashing ? Pour Delphine Hyafil, directrice marketing de la marque Rainett qui se revendique «pionnière de l’entretien écologique» depuis trente ans, «c’est une tendance de fond du marché et cela correspond aux attentes des consommateurs. En France, le marché de l’entretien, c’est 3,36 milliards d’euros en 2021. Les produits dits écologiques pèsent 384 m