La France n’a plus (depuis belle lurette) le monopole de la fleur. Dans l’Hexagone, plus de 85% des tiges vendues sont importées. Parmi les principaux pays producteurs : les Pays-Bas, plaque tournante du commerce du végétal, mais aussi le Kenya, l’Ethiopie, l’Equateur ou la Colombie. Or, l’origine de ces fleurs voyageuses, pour la plupart cultivées de manière intensive (sous serres chauffées et avec des intrants chimiques) par des travailleurs précaires, donc peu écolo ni «socialement responsable», est rarement connue des consommateurs. Seule exception : les tiges et bouquets labellisés – «fleurs de France» ou commerce équitable notamment.
Pour remédier à ce défaut de traçabilité, des professionnels réunis sous la bannière de l’Union nationale des fleuristes – qui représente les artisans indépendants, soit 15% des détaillants – comptent mettre en place d’ici à juin prochain un système indiquant la provenance des fleurs coupées. Ainsi, sur le modèle de ce qui se fait pour les plantes en pot par obligation légale, l’affichage fera mention du lieu de production et du nom du producteur. Une façon d’anticiper d’éventuelles évolutions réglementaires tout en renseignant (un minimum) les acheteurs qui, jusqu’ici, n’ont pas forcéme