Menu
Libération
Billet

Publicité : rien n’est «normal»

Article réservé aux abonnés
Exit le terme «normal», trop excluant, sur les publicités et emballages de shampoing, crèmes et autres déodorants, a annoncé le groupe Unilever. Car il faut bien dire que l’adjectif suggère un standard qui n’existe tout bonnement pas.
(Alain Jocard/AFP)
publié le 13 mars 2021 à 12h50

L’annonce a été faite mardi : le groupe Unilever s’engage à bannir le terme «normal» des publicités et packagings de ses marques liées au soin (dont Axe, Dove, Rexona, Signal, Timotei…). Plus de 200 produits seraient concernés. La multinationale néerlando-britannique explique que sa décision fait suite à une étude menée par ses soins auprès de 10 000 personnes dans neuf pays. Elle révèle que selon 56 % des participants, l’industrie des produits de beauté peut susciter un sentiment d’exclusion, et que pour sept personnes sur dix, le mot «normal» sur les emballages des produits pour la peau et les cheveux exerce un effet négatif – le chiffre passe à huit sur dix chez les 18-35 ans. Et Unilever d’annoncer le lancement de «Beauté positive», stratégie qui surfe sur la vague du body positivisme, avec entre autres mesures des gammes de produits plus inclusives, la lutte contre les stéréotypes, la fin des retouches numériques «qui modifient la forme, la taille, les proportions du corps ou la couleur de peau d’une personne» et l’augmentation des «publicités représentant des personnes issues de groupes divers et sous-représentés».

Fort bien