Romain Rissoan est consultant en transformation numérique. Auteur de plusieurs ouvrages, comme Réseaux sociaux : comprendre et maîtriser ces nouveaux outils de communication (1), il décrypte l’arrivée de Clubhouse dans la social mediasphere. Le réseau social américain, lancé en mars 2020, est essentiellement basé sur l’audio, la cooptation et accessible aux seuls utilisateurs de l’environnement iOs (soit aux détenteurs d’un iPhone).
Les utilisateurs français sont de plus en plus nombreux sur Clubhouse, comment expliquez-vous cet engouement ?
En France, on est très vite attiré par les tendances américaines nées au cœur de la Silicon Valley. Un média social qui émerge aux Etats-Unis a beaucoup plus de chances d’attirer le public et de survivre qu’un média social purement français. De surcroît, les acteurs majeurs de Clubhouse sont des personnes connues avec lesquelles on a forcément envie d’interagir.
Comment expliquer qu’un an après sa création, l’application ne soit toujours pas disponible sur Android ?
Aux Etats-Unis, on peut facilement lever des millions de dollars auprès de business angels ou de fonds d’investissement pour créer une appli qui, dans un premier temps, existera dans sa version bêta – une sorte de version test qui donne, en quelque sorte, droit à l’erreur. Mais cela dit, créer un média social pour deux environnements différents, en l’occurrence iOS et Android, coûte deux fois plus cher. Android finira peut-être par êtr