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Restos dancing d’altitude la Folie douce : qu’importe le flocon, pourvu qu’on ait l’ivresse

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Les huit établissements gérés ou mis en franchise par la famille Reversade dans les stations alpines mêlent cuisine léchée, cabaret et dance-floor en haut des pistes. Un cocktail qui rencontre un fort succès mais suscite également beaucoup de critiques pour son aspect consumériste bruyant.
Après-midi clubbing à l’espace bar extérieur de La Folie Douce, à Val d’Isère, le 18 décembre 2024. (Etienne Maury/Item pour Libération)
par François Carrel, envoyé spécial à Val d’Isère et photo Etienne Maury
publié le 11 janvier 2025 à 14h08

Des centaines de paires de ski jonchent la pente de neige, abandonnées en vrac en bord de piste. Leurs propriétaires ne sont pas loin, juste en dessous, en train de se déhancher sur une immense terrasse de bar, chaussures de ski aux pieds et mains en l’air, galvanisés par le DJ perché sur un balcon, électro à fond de sono. Benjamin et ses potes grenoblois trentenaires trinquent au rosé : «On est venu exprès, c’était prévu : on se fait des journées “ski plus Folie douce”. On a profité des pistes ce matin et maintenant on a trois heures pour s’exciter, jusqu’à 17 heures. Faut faire vite, boire pour rigoler. C’est exceptionnel !»

Perchée à 2 400 mètres d’altitude, au cœur du domaine skiable de la station toujours plus huppée de Val d’Isère, en haute vallée savoyarde de la Tarentaise, la Folie douce a colonisé la totalité du promontoire où elle est née. Au petit restaurant sur les pistes créé en 1974 par Luc Reversade se sont peu à peu ajoutés plusieurs bâtiments à l’architecture hétéroclite, juxtaposant bois, pierre, béton brut et métal. L’ensemble forme un imposant complexe, labyrinthique, où tous les espaces à la décoration intéri