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Retrouvés de vue : «Ça m’a rassuré d’apprendre que je n’étais pas née d’un viol ou de quelque chose d’horrible»

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Témoignages - La tech et nousdossier
Souvent pointés du doigt pour leurs dérives, les réseaux sociaux permettent aussi de se reconnecter avec des êtres chers, inconnus ou perdus de vue. Cinquième épisode avec Marine, 33 ans, danseuse acrobate dans l’Ain.
Pour tenter de retrouver ses parents biologiques, Marine a «publié une bouteille à la mer sur [son] profil Facebook, avec une photo [d'elle] et une description de [son] histoire. (Photomontage Libération/Getty Images)
publié le 27 avril 2024 à 9h00

Les réseaux sociaux ont fait disparaître les frontières et ont raccourci le temps : il nous est désormais possible de retrouver presque n’importe qui, où qu’il se trouve en quelques clics. Rien que sur Facebook, on recensait 2,989 milliards d’utilisateurs actifs mensuels en 2023, soit un peu moins de la moitié de la population terrestre. Depuis l’avènement de l’ère de la sociabilité connectée, à la fin des années 2000, Instagram, Snapchat, TikTok, LinkedIn mais surtout Facebook ont permis à de nombreuses familles perdues de vue de se recomposer, à des amours perdus de reprendre contact, ou à des curieux d’enquêter sur leur propre histoire… Ils témoignent dans Libération.

«Je suis née sous X en 1990. J’ai été laissée à la maternité, ma mère biologique n’a pas souhaité me voir ni connaître le sexe de l’enfant qu’elle venait d’avoir. Ensuite, j’ai été adoptée à trois mois. Je suis tombée dans une famille super à Lyon, qui m’a toujours dit que j’étais née sous X. J’avais un frère également adopté du Brésil et une sœur du Guatemala. J’ai eu une vie et une scolarité tout à fait normale.

«J’ai tout de même toujours eu une petite envie de connaître mes origines. En 2015, j’ai cherché des indices dans le dossier d’adoption. J’ai réussi à trouver le prénom et la description de ma mère biologique.