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Billet

Revendre ses cadeaux, c’est aussi l’esprit de Noël

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En raison de l’inflation, les Français sont de plus en plus nombreux à revendre leurs présents sitôt les fêtes passées. N’y voyons pas une entorse à la bienséance mais une démarche vertueuse, quand elle n’est pas dictée par la nécessité.
56 millions de cadeaux – pour beaucoup des jeux vidéo, des jouets et des livres reçus en double ou qui déplaisent à leur destinataire – se retrouvent sur le marché de l’occasion. (Amaury Cornu/Hans Lucas via AFP)
publié le 26 décembre 2023 à 14h01

Jamais les Français n’ont autant admis avoir envisagé ou mis en pratique l’idée de revendre leurs cadeaux de Noël sitôt la dinde digérée. Les chiffres sont criants : un quart de nos consopatriotes (23 %) sont cette année, une fois les présents déballés, prêts à filer sur le Bon Coin, Vinted, ou tout autre site de (re) vente entre particuliers, pour en tirer un petit pécule – une cinquantaine d’euros – bienvenu pour finir un mois excessif en dépenses sous la coupe d’une inflation toujours aussi élevée. Soit dix points de plus qu’il y a dix ans – et c’est sans compter ceux qui en font don. L’affaire, devenue un joli marronnier journalistique, est documentée depuis une quinzaine d’années par l’annuel baromètre Kantar pour eBay.

Et son essor, à l’instar de l’engouement pour les cadeaux d’occasion ou faits main, attesterait de la «levé