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Libération
Le billet de Jacky Durand

Revoilà le temps des semis, le plaisir du jardinage

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Le printemps pointe son nez, il est temps de se mettre en quête de graines pour en orner son balcon. Persil, sauge et menthe pourront ainsi bientôt agrémenter nos bons petits plats.
Dites-vous qu’une fois installées sur vos plates-bandes ou dans votre jardinière, vos herbes ne seront pas du genre à prendre la clé des champs. (Martin Bertrand/Hans Lucas)
publié le 10 mars 2024 à 10h04

Toutes les fins d’hiver et les débuts de printemps quand les bourgeons sont prêts à éclater leur panse velue, ça nous revient comme une ritournelle pastorale : le temps des semis. Les jours rallongent, la lumière solaire favorisant la croissance des plantes, la terre se réchauffe, c’est bon pour la germination des graines. Ça nous rappelle le temps où le Vieux préparait sa terre pour planter ses Belles de Fontenay qui faisaient des poêlées de patates addictives dans le beurre mousseux, qu’il chouchoutait ses couches chaudes sous châssis pour hâter la venue des petits légumes nouveaux (carottes, navets, petits pois…) pour le navarin d’agneau. Il était comme Jean-Baptiste de La Quintinie (1626-1688), jardinier en chef de Louis XIV et précurseur très inspiré des légumes hâtifs. Pour la table du Roi Soleil, il était capable de faire pousser des concombres en avril et une foule d’autres fruits et légumes précoces, voire à contre-saison comme des fraises à la fin du mois de mars, des petits pois en avril, des figues en juin, des asperges et des laitues pommées en décembre. Juriste de formation, passionné d’horticulture, Jean-Baptiste de La Quintinie révolutionne le maraîchage grâce à l’utilisation des fumiers des animaux de ferme des étables et des écuries royales qui, en fermentant, apportent de la chaleur à ses cultures.

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Là, il n’est pas question de vous faire livrer un tombereau de fumier dans la cour intérieure de votre immeuble. Mais juste de vous réjouir en contemplant les ga