Samoussas, risottos, tourtes et nouilles udon : voilà des «recettes accueillantes», comme dit la cuisinière Estérelle Payany, autrice de la Cuisine des beaux restes (Flammarion), qui permettent d’apprêter les restes en faisant un plat de côté. D’un mets très français, on voyage soudain en Inde, au Japon, en Italie, en Angleterre. Les restes de chapon et de pommes de terre deviennent une farce de pie ou de feuille de brick, le bouillon sert à la fois à mouiller le risotto avant d’y glisser des dés de foie gras qui remplacent le beurre… La règle de base pour éviter les désagréments ? «Tous les restes doivent avoir été conservés le soir même, bien emballés et au frigo dans des boîtes fermées, et ne pas avoir traîné des heures à table, ni sur le plan de travail.»
Une fois ces recommandations faites, on se remet aux fourneaux. Non seulement c’est écologique (on évite de gaspiller et on utilise la matière jusqu’au bout), mais en plus, c’est, d’après Estérelle Payany, une occasion de répartir les tâches et la charge mentale entre tous les membres de la famille : «La cuisine des restes n’est pas qu’un sujet de ménagère qui gère bien sa cuisine. C’est une façon féministe de penser la cuisine : la personne qui fait les courses et prépare à manger ne sera pas forcément celle qui veillera à respecter la chaîne du froid en emballant et en remettant les plats au frigo à 1 heure du matin !» Voici donc ses bonnes recettes écologiques et féministes.