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Secret de boulot : «Après le travail, je suis effeuilleur»

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Témoignages - Au boulotdossier
Métro-boulot-culot… Travailleurs et travailleuses nous racontent leurs petits secrets et gros ratages professionnels. Dans notre quatrième épisode, Marin (1) entame sa deuxième vie, le soir, loin du regard de ses collègues.
«Une collègue, la seule pour l’instant, m’a dit qu’elle m’avait reconnu...» (Getty Images. Montage Libération)
publié le 2 mai 2024 à 7h55

A raison de 43 années de cotisation, les Françaises et les Français passeraient quelque 70 000 heures au travail dans leur vie. Assez pour commettre quelques actes inavoués et inavouables. Aujourd’hui, Marin (1), 30 ans, salarié d’une entreprise de biotech, à Bordeaux.

«J’ai toujours aimé le cabaret, j’en suis un grand spectateur et j’ai toujours eu envie de monter sur scène. Le hasard a fait qu’il y a deux ans, à Bordeaux, je suis allé voir un énième spectacle avec de l’effeuillage. A la sortie, j’ai discuté avec une des artistes et je lui ai dit que j’avais très envie de faire ça. Elle m’a dit qu’elle faisait un autre boulot à côté, et on a commencé à se voir, elle m’a montré les coulisses du métier et c’est comme ça que je suis devenu effeuilleur, le soir, après le travail.

«A cette époque, j’étais en télétravail à temps plein et aucun de mes collègues n’habitait en France, j’avais donc peu de chance de les croiser lors d’un show. Mais, depuis, j’ai trouvé un job, en présentiel, dans une boîte de biotechnologies, je me suis demandé si je devais arrêter. Il n’a de toute façon jamais été question que ça devienne quelque chose de plus qu’une pratique amateur, mais mon métier actuel repose sur la communication et l’échange avec une équipe, alors apprendre un soir que je me dénude en public et me vo