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Secret de boulot : «Hôtesse sur Air France, j’ai troqué le saumon-foie gras de la première classe avec les pâtes dégueu de la classe éco»

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Témoignages - Au boulotdossier
Métro-boulot-culot… Travailleurs et travailleuses nous racontent leurs petits secrets et gros ratages professionnels. Dans notre deuxième épisode, Léonie passe un été à bord de la compagnie aérienne, non sans prises de risques.
«Il y avait un chariot : côté droit, les plateaux de la premium, côté gauche, ceux de l’éco...» (LaraBelova/Getty Images. Montage Libération)
publié le 30 avril 2024 à 8h16

A raison de 43 années de cotisation, les Françaises et les Français passeraient quelque 70 000 heures au travail dans leur vie. Assez pour commettre quelques actes inavoués et inavouables. Aujourd’hui, Léonie (1) originaire du Sud-Ouest, 31 ans.

«A la fin de mon master, j’ai eu un boulot d’été chez Air France. Pour trois mois, ils prennent des jeunes pour être PCB, personnel complémentaire de bord. On nous forme deux semaines pour apprendre les bases du métier d’hôtesse de l’air. Pour avoir le job, il faut quasiment passer un concours : il y a des épreuves d’anglais, d’espagnol, de logique… Et même une journée type Koh-Lanta. Les personnes étaient éliminées avant la finale.

«J’avais une immense envie de voyage. Libreville, Bamako, Tokyo, Los Angeles, Hanoï… J’ai été dans des endroits où je ne serais jamais allée. A chaque escale, Air France nous conseillait de nous reposer à l’hôtel, de bien dormir. C’est ce que font les hôtesses de l’air plus âgées : elles sont sérieuses. Moi, j’avais trop envie de profiter. En escale de vingt-quatre heures à Pékin, j’ai foncé voir la grande muraille de Chine. C’était n’importe quoi : il faut trois heures de bus pour y aller depuis l’aéroport, trois heures pour revenir. De retour dans le centre de Pékin, j’ai voulu visiter les petits marchés, dîner dehors…