Terminée la phase de «compréhension» (ou de bon sens ?) du brigadier qui, le regard à la fois teinté de dédain et de malice, indiquait au quidam contrôlé fort détendu sur la voie publique de jeter sa boulette de shit ou son pauvre pochon d’herbe dans le caniveau. Aux oubliettes les virées imprévues au commissariat pour un joint en poche, assis sur la banquette arrière de la 207 tricolore entre deux colosses, auxquels on soutenait mordicus qu’on ne nous y reprendrait plus. L’amende forfaitaire délictuelle de 200 euros fête ses six mois d’existence.
Désormais, les pèlerinages dans les cités de Saint-Ouen se vivent la peur au larfeuille. Inscrite dans la loi, cette nouvelle amende forfaitaire était censée permettre de désengorger les tribunaux et, pour les policiers, de se concentrer sur les gros bonnets. Six mois et plus de 43 000 prunes plus tard, autant dire que le bilan reste mitigé. Côté justice, l’amende ne change rien en termes de flux et de charge de travail. Si certains policiers vantent le gain de temps, d’autres pointent des lourdeurs : obligation d’être majeur, d’avoir ses papiers et de reconnaître les faits pour être amendé. Côté trafic, les points de deal tournent toujours et les consommateurs sont nombreux à passer au travers des contrôles quand d’autres ont recours à la livraison à domicile.
Logique répressive
Initiée par l’Assemblée nationale, la consulta