Une succession de mares de boue oblige les marcheurs à se détourner momentanément du sentier par les sous-bois. Il a beaucoup plu ces derniers jours en région parisienne – c’est un euphémisme – et la voie détrempée du GR1, qui longe l’A13 à travers le domaine de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) s’est muée en ce tout début mars en parcours d’obstacles dans la gadoue. A moins de n’avoir aucun état d’âme à finir tout crotté. «J’ai perdu mon pari : garder mes chaussettes clean, sourit Hanaine, dont les pompes de running sont maculées de terre molle. Heureusement, j’ai ramené un change.» La trentenaire, comptable de métier, emprunte pour la première fois un chemin pédestre.
«Ça fait longtemps que je voulais faire de la rando, ça me permet de voir comment je suis équipée et quelles sont mes capacités, explique la Villejuifoise. Je teste aussi pour emmener ma mère avec moi. Je ne suis pas la nana qui va aller marcher comme ça.» Cette néophyte de la randonnée, avidement enthousiaste avec son sac à dos rouge, ne s’est pas retrouvée par hasard sur ce tronçon du tour de l’Ile-de-France, l’un des tout premiers GR créés en France à l’issue de la Seconde Guerre mondiale. Ce dimanche, c’est la reprise du randopolitain, en partenariat avec la Fédération française de randonnée et Transilien SNCF, un cycle de 100 randonnées encadrées gratuites sur les itinéraires balisés franciliens et accessibles en transport en commun.
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Imaginées pendant la crise sanitaire par l’associa