Tu l’as vu mon beau dragon ? Mi-juillet, la mannequin américaine Gigi Hadid arbore sur Instagram et l’une de ses cuisses la fameuse créature mythologique au plus grand étonnement de ses 78 millions d’abonnés. Une fine pellicule recouvre le dessin, probablement réalisé à l’aide d’une décalcomanie. On peut désormais adopter cette esthétique façon années 90 de moult manières : en commandant des stickers en ligne sur Inkbox – l’un des leaders du marché – ou au moyen d’une imprimante portable connectée à son smartphone, comme Prinker.
La tendance du tatouage éphémère n’est pas nouvelle. Mais celle-ci se renforce désormais grâce à la force de frappe des réseaux sociaux et de leurs influenceurs. TikTok regorge de vidéos d’Inkbox, marque qui investit massivement sur la plateforme, via la publicité et les partenariats. La start-up canadienne a été rachetée par le groupe Bic en 2022 pour 57 millions d’euros. Une bonne affaire au vu des prévisions économiques du secteur, en forte croissance.
Un palmier, des papillons, une citation un peu nunuche : le site propose aujourd’hui des milliers de motifs (de 5 à 25 euros) à l’esthétique simpliste, rarement en couleur mais faisant bien mieux illusion que par le passé. Ceux-ci sont vendus en promo lors d’une «National tattoo week», d’autres disponibles directement en magasin chez le géant Walmart. Avec la promesse d’une durée de vie allant d’une à deux semaines.
Traits grisâtres et délavés
Certains sont allés plus loin. En 2021, l’entreprise américaine Ephemeral Tattoo annon