Se faire tatouer pourrait-il devenir un acte anodin ? Le futur du tatouage, semble-t-il, n’inclut pas forcément son caractère indélébile : une start-up new-yorkaise, Ephemeral, a mis au point une encre composée de polymères biodégradables qui se dissout naturellement au bout de neuf à quinze mois après injection, suivant le même principe que le tatouage traditionnel.
Quand il étudiait à l’université de New York, Joshua Sakhai, l’un des trois cofondateurs d’Ephemeral, voulait un tatouage. Mais «j’avais peur de m’engager», a-t-il expliqué à l’AFP. Lui est alors venue l’idée d’un tatouage temporaire et d’une encre évanescente, qui a nécessité 50 formulations successives, dont un certain nombre ont été testées sur Sakhai lui-même. Le tout élaboré en interne, pendant neuf mois, dans un laboratoire de Milford (Connecticut), en collaboration avec des dermatologues et uniquement à partir de composants déjà autorisés pour d’autres produits par la Food and Drug Administration (FDA).
Entre 145 et 372 euros
Pas de brouillage ou de dilution avec le temps, comme pour certains tatouages permanents, assure Joshua Sakhai. Les lignes restent nettes et le dessin s’estompe uniformément. Ephemeral a par ailleurs ouvert un salon dans le quartier new-yorkais de Williamsburg. Gamme de prix : entre 175 et 450 dollars le tatouage (145 à 372 euros