Cela fait maintenant deux semaines qu’Aya Nakamura, pressentie pour chanter à la cérémonie d’ouverture des JO, est la cible d’une campagne de dénigrement raciste orchestrée par des éditorialistes et figures de l’extrême droite française. Les identitaires habités par l’obsession de laver plus blanc que blanc s’en donnent à cœur joie dans une impunité plus que déroutante, quand on sait qu’ils font l‘apologie d’une «préférence raciale». Le collectif d’extrême droite «les Natifs» a déployé, en bord de Seine à Paris, une banderole honteuse et raciste samedi 9 mars. Le tout relayé par le rance «média» Livre noir, qui s’est fendu samedi d’un post nauséabond sur X : «Y a pas moyen Aya. Ici c’est Paris, pas le marché de Bamako.»
Portrait
Dimanche soir lors de son meeting, Eric Zemmour, déjà condamné pour «provocation à la haine raciale», a sauté à pieds joints dans la surenchère d’idées mortifères. Notre journaliste Nicolas Massol a rapporté ses propos délirants : «Les futurs bébés n’ont pas de culture, ils ne savent rien, mais ils détectent la beauté, ils aiment cette beauté […] ils ne votent pas pour le rap, ni pour la lambada, ni pour Aya Nakamura : ils votent Mozart à 91 % !» L’homme réveille ainsi les antiennes complotistes de «l’insécurité culturelle». L’étape franchie dan