«Je suis né en Haute-Savoie, en 1986. A 11 ans, je savais que je voulais devenir vigneron», dit Guillaume Bodin à la sortie de la projection de Vigneronnes, son quatrième film documentaire. Cinéaste autodidacte, producteur et distributeur de ses propres films, il a pris l’habitude au fil des ans de planter sa caméra dans les chais, les vignes, les maisons, les soirées de vendangeurs.
Depuis quinze ans, il a récolté, tout en travaillant comme ouvrier viticole, un nombre incalculable d’heures de rushs d’où il tire l’essentiel de ses films, quatre à ce jour : la Clé des terroirs, sorti en 2011, Insecticide, mon amour en 2015 et Zéro Phyto 100% bio, en 2018, sur les cantines bio et les villes sans pesticides. Des documentaires qu’il finance seul. «J’ai toujours refusé de faire des demandes d’aides au CNC, parce que je n’arrive pas à comprendre comment on peut faire un dossier qui anticipe ce qui se passera devant la caméra. Quand je filme, je ne sais pas ce que je vais trouver et je ne sais pas ce que sera le film à la fin. J’ai préféré faire des financements participatifs, ou utiliser mes fonds propres, avec quelques partenaires, comme ici avec Demeter, qui a injecté 5 000 euros dans le film. Mais ils ne m’ont jamais demandé quoi que ce soit, ni de citer leur marque, rien», assure-t-il.
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