L’organisation d’un débat politique sur la vie nocturne, il y a quelques années encore, aurait sûrement reçu une fin de non-recevoir de la part de certains élus, de tous bords confondus. Par rejet idéologique de cet espace de libertés et d’excès peut-être, renvoyé à la seule question de la sécurité et de la gestion des nuisances. Par indifférence sans doute, mais surtout, pour beaucoup, par ignorance de l’élan vital et créatif qu’est la nuit.
Il n’en est plus rien – en tout cas à Paris, en 2025 – et c’est un signal très encourageant pour le monde de la nuit, fragile, qui a su s’organiser et commence à se faire entendre. Pour preuve : la tenue, jeudi 16 octobre, au centre FGO-Barbara (XVIIIe arrondissement), dans le cadre du MaMA festival, d’une table ronde réunissant à cinq mois des élections municipales et à l’initiative de professionnels du syndicat Culture Nuit et du réseau des Musiques actuelles de Paris (MAP), les candidats à la mairie de Paris (ou leurs représentants) de la gauche et de la droite – exceptée l’extrême droite, qui n’a pas été conviée.
Réalité pérenne
Dans une (petite) salle comble, tout ce beau monde (Emmanuel Grégoire,