Torse nu et cheveux mal essorés, Max, jeune Parisien de 22 ans à l’accent chilien, se place dos à la Seine, lève son téléphone, sourit et immortalise le moment qu’il qualifie d’«historique». «Je voulais être là pour le premier jour», raconte l’étudiant. Un siècle après l’interdiction par la préfecture de se baigner dans le fleuve qui traverse la capitale, voilà qu’à partir de ce samedi 5 juillet 2025, piquer une tête est de nouveau autorisé, sur trois sites bien définis.
Max n’a pas choisi n’importe lequel. C’est au bras Marie, sur le quai des Célestins, juste en face de l’île Saint-Louis (IVe), qu’il a décidé de faire trempette. A l’ouest : Notre-Dame. A l’est : la Colonne de juillet. Cet emplacement rêvé méritait de programmer son réveil un samedi matin.
«Je l’attendais comme le retour du messie»
Pour Ikbel, 51 ans, «lever 6 heures». Première de la file d’attente, elle a pu baptiser la Seine de ses mouvements de brasse dès 8 heures, munie, comme les autres nageurs, d’une bouée jaune accrochée à sa taille – mesure de sécurité obligatoire qui semble remplacer