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Le Libé des océans

Dans les aquariums, le bien-être animal en eaux troubles ?

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De plus en plus contestés par les associations de protection animale, les grands aquariums défendent leur rôle scientifique et pédagogique pour la conservation des écosystèmes marins. Reportage à Nausicaá, à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), qui dispose du plus grand bassin d’Europe.
Les poissons-clowns de Nausicaá, le 17 mars. (Armand Gesquière/Hans Lucas)
publié le 6 juin 2025 à 10h35

A l’occasion de la conférence des Nations unies sur l’océan (Unoc3), à Nice à partir du 9 juin, retrouvez tous les articles du Libé des océans, en kiosque le 6 juin, dans notre dossier.

L’immense baie vitrée donne à voir un spectacle rare. Parmi une multitude de requins gris, de bancs de sardines et autres poissons originaires des eaux environnant l’île de Malpelo, au large de la Colombie, une raie manta déploie ses grandes ailes dans une sorte de ballet majestueux avec des raies-aigles ocellées, qui paraissent bien petites. A Nausicaá, le centre national de la mer ouvert au public en 1991 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), les yeux contemplent d’abord la beauté hypnotique du plus grand bassin d’Europe - 60 mètres de long, par 35 de large et 8 de profondeur, soit 10 000 mètres cubes d’eau de mer directement pompée non loin pour plus de 20 000 pensionnaires.

L’esprit, lui, divague, assailli de questions : ces animaux nourris et blanchis sont-ils à leur place derrière une vitre ? Ou plaque-t-on sur leur vécu nos réflexes anthropomorphistes ? «Quand on vient à Nausic