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«Dans une ville que je ne connais pas, je lui demande de faire un parcours» : quand ChatGPT se mue en agent de voyages

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Intelligence artificielle (IA) : de la fascination à l'inquiétudedossier
Pour planifier un week-end entre amis, trouver un hôtel ou se guider, de plus en plus de voyageurs s’en remettent au robot conversationnel grand public. Mais gare aux «hallucinations» de cet outil d’intelligence artificielle dont le recours ne peut pas se substituer à celui d’un moteur de recherche.
L’IA formule mordicus de nombreuses réponses fausses, aussi nommées hallucinations, et occulte certaines informations. (Henrike Stahl/Libération)
publié le 12 avril 2025 à 9h18

Il reconnaît un «excès de confiance». Mark Pollard, un auteur australien en stratégie marketing, devait se rendre fin mars quelques jours au Chili pour participer à une conférence. Et comme il en a pris l’habitude ces derniers mois, le publicitaire a préalablement interrogé ChatGPT pour préparer son voyage. Parmi les requêtes formulées auprès du robot conversationnel (chatbot), une question cruciale : avait-il besoin, avec un passeport australien, d’un visa pour un court séjour dans le pays latino-américain ? Réponse assertive du bot développé par la société américaine OpenAI : «Non.» Or – et c’est tout le problème –, une fois à l’aéroport, Mark Pollard a appris à ses dépens que ChatGPT avait tout faux.

Sur Instagram, où les commentaires moqueurs ont fleuri, l’auteur dupé résume ainsi sa mésaventure : «Hier soir, j’ai appris que je devais demander un visa dans un consulat pour entrer au Chili. ChatGPT m’a eu. C’est ma première grosse erreur de voyage. J’espère que ça ne me coûtera pas trop cher.» Et le chatbot américain n’est pas le seul à se tromper. Le mote