Face à l’avion ecocidaire, une substitution ferroviaire ? La question n’est pas au centre du débat public, loin s’en faut. Et pourtant le gouvernement de gauche emmené par Pedro Sánchez, inspiré par l’exemple français, a engagé son pays sur une petite révolution. La loi sur «la mobilité durable», présentée en février et qui devrait être approuvée d’ici la fin de l’année, instaure d’importants changements dans les transports : il sera dorénavant interdit de voyager en avion sur tous les les trajets péninsulaires qui disposent d’une alternative ferroviaire pouvant être effectué en moins de quatre heures. L’objectif est d’atteindre la «neutralité climatique» dans les transports publics d’ici 2050. Aussi bien le ministère de Transition climatique que certaines organisations écologistes ont fait le calcul : cela permettrait de réduire le trafic aérien de 50 000 vols courts par an l’équivalent d’environ 1 million de tonnes de CO2 annuelles, soit l’équivalent de la pollution émise par une ville d’environ 200 000 habitants.
Bien que l’Espagne soit en retard sur d’autres pays européens, elle dispose d’un atout crucial : un des réseaux ferroviaires de trains rapides les plus