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Billet

Derrière les beaux affichages, les compagnies low cost poussent toujours plus aux voyages inutiles

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Quand les transporteurs prétendent être mobilisés dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais continuent de brader à tout va des billets en incitant à l’achat impulsif, on est en droit, à minima, de s’interroger sur leur sincérité.
Le trafic aérien en France a quasiment retrouvé son niveau de 2019, dopé par les échanges internationaux et le succès des compagnies low cost. (Claire Serie/Hans Lucas)
publié le 17 mai 2024 à 11h12

Comme une vague impression d’être pris pour des cons. Début mai, nous échangions avec les compagnies aériennes low cost sur leurs ambitions en termes de réduction de leur impact carbone. Dans leurs réponses, qu’on imagine écrites la main sur le cœur, toutes vantaient leur engagement pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Un objectif fixé par l’Organisation de l’aviation civile internationale qui ne peut être atteint, selon les scénarios de l’Agence de la transition écologique (Ademe) sans une réduction du trafic aérien. En France, ce dernier a quasiment retrouvé son niveau de 2019, dopé par les échanges internationaux et le succès… des compagnies low cost, avec leurs offres alléchantes pour des voyages plaisir dans les villes européennes ou en Afrique du Nord.

Quelle ne fut pas notre surprise (non) de recevoir des communiqués proposant des billets avoisinant les prix d’une formule midi dans une brasserie de quartier. «Dernier appel !» pour la compagnie espagnole Vueling, qui proposait jusqu’au 16 mai «des vols à partir de 20 euros» pour «s’échapper cet été». Mieux, Ryanair, de son côté, lance une vente flash de 48 heures des billets à partir de 12,99 euros pour des voyages au mois de mai. L’offre concerne une quar