Elle en a «eu marre au bout de trois semaines». C’est qu’elle a achevé son trip à vélo «fatiguée» et avec des douleurs aux coudes dont elle a eu du mal à se remettre. Pourtant, Ariane, 24 ans, garde un souvenir impérissable de son «Tour de France» l’été dernier. Sur son biclou d’occasion, elle a avalé plusieurs centaines de kilomètres depuis son Alsace natale jusqu’à Narbonne par la vallée du Rhône, avant de rejoindre La Rochelle par le canal du Midi. Deux nuits sur trois, avec son copain, elle plantait sa tente sur le bord des chemins. «Un moyen de couper avec le quotidien» après deux mois et demi de confinement sévère. D’ailleurs, le couple remonte en selle cette année. Objectif : rallier Rome en quinze jours depuis le lac de Côme. Soit 700 à 800 kilomètres à la force du mollet. «Ce type de voyage est ultra-économique, plaide la jeune salariée d’une ONG à Berlin. On nous a prêté la tente et on a acheté du matos de camping pour 30 euros par personne. J’ai trouvé mon matelas gonflable chez Emmaüs et les sacoches (neuves) ont coûté 80 euros. C’est très adaptable, budgétairement parlant.» Et la «bikepackeuse» de relever : «J’avais l’impression que toute la France était à vélo.»
Editorial
Car l’Alsacienne n’est pas la seule à s’être lancée à corps perdu dans ce genre d’escapades pour les vacances. Depuis quelques années, les Français sont de plus en plus nombreux à pédaler sur les routes et voies aménagées de l’Hexagone, aux côtés des Allem