Charme du vélo sur route, il sera possible ce week-end d’assister gratuitement à la course masculine (samedi 3 août) et à la féminine (dimanche 4 août). Les deux épreuves s’annoncent longues et spectaculaires à travers les Yvelines, dans la forêt de Rambouillet et la vallée de Chevreuse, puis à Paris. Pour y assister, s’il est possible de s’installer à peu près partout, le plus malin est de se rendre dans le nord de la capitale, à Montmartre, ou dans les Xe, XIXe et XXe arrondissement. Comme le parcours sera sous forme de circuit, c’est l’assurance de voir passer les coureurs deux ou trois fois, mais aussi peut-être d’assister aux attaques décisives de Mathieu Van der Poel ou Wout Van Aert avant que le futur gagnant ne file vers l’arrivée au Trocadéro. Surtout, ces coins regorgent de restaurants, terrasses, glaciers ou même pâtissiers pour patienter en attendant le premier passage du peloton vers 16 heures (au moment du goûter).

Rue Lepic, un petit peu au-dessus du Café des deux moulins où tout le monde risque de se placer en hommage à Amélie Poulain, de retour au cinéma, cet angle de rues devrait permettre de voir monter les cyclistes et d’avoir le temps de les encourager dans le virage qui suit. Puis, après trois tours de parcours, il sera facile de les voir passer une quatrième fois en filant vers la rue Caulaincourt, juste à côté. En plus, le coin est idéal pour patienter avec ses terrasses, les pâtisseries à tomber de Boris Lumé ou, dans un rayon de cinq minutes à pied, des glaciers de qualité : Une glace à Paris, Maison Aleph et Bachir (petite préférence pour le premier).

La rue de Belleville risque d’être montée plus vite que vous n’ayez le temps de commander dans un des 25 restaurants sympas du quartier. Mais quel spot parfait pour attendre des cyclistes en plein effort tout en prenant du poids. Soit en mangeant asiatique, chez Lao Siam, Wenzhou, Petits Raviolis, Mian Guan (etc. etc.), ou en buvant des coups, attablés aux Folies, au relais de Belleville, à Culture rapide ou à Combat, pour des cocktails de qualité. La terrasse ouverte au premier étage de la Belle Vie peut être le choix malin, pour voir Evenepoel et compagnie venir de loin.

Les coureurs débouleront dans une de nos rues préférées de Paris en descente, donc très vite. L’émotion sera plus brève qu’en les voyant grimper, mais cela peut s’avérer spectaculaire. Et puis, quoi de mieux pour attendre que de traîner à l’une des nombreuses terrasses de la rue Sorbier ou de la rue des Panoyaux, de se balader dans la charmante rue des Cascades jusqu’au Parc de Belleville, d’acheter une BD underground ou un ouvrage gaucho au Monte-en-l’air, l’une des meilleures librairies de Paris. Pour manger, cela donne vite le tournis, entre les makloubs des Délices de Tunisie, rue du Liban, ou l’italien sensible Dilia.

A priori, c’est un choix de puriste d’aller s’installer boulevard Sérurier, dans le XIXe, et de privilégier une avenue bien moins belle que les charmes de Montmartre. Mais 1) Vous aurez de la place, bien plus que sur les marches du Sacré-Cœur. 2) Pour l’avoir suffisamment empruntée, elle est quand même casse-pattes cette montée, et c’est peut-être là qu’il y aura des surprises, surtout après 200 bornes. 3) Le coin ne manque pas de charme. En s’installant de ce côté, c’est l’occasion de se balader dans le charmant quartier de la Mouzaïa, avec ses maisons fleuries, et de prendre un verre au Danube, sur la place du même nom. Tout en haut, vers la Porte des Lilas, arrêtez-vous aussi au Relais tropical, le meilleur food-truck créole de Paris. Samedi soir, une fois les coureurs passés, allez vous ambiancer au Cirque électrique, pour danser sous un chapiteau au-dessus du périph.