Un type se déhanche torse nu sous une boule à facettes. Son corps est parsemé de coups de soleil façon glace vanille-fraise. Pas très adepte de l’effeuillage, j’arbore pour ma part un magnifique bronzage agricole. Devant nous, deux DJs font cracher les enceintes sur le toit d’une Citroën 2 CV bardée de néons. Ce soir-là, nous sommes plusieurs centaines à célébrer la fin de la «Mad Jacques», une randonnée à vélo organisée mi-avril dans le Perche. Au programme : deux jours à pédaler pour découvrir la région et autant de soirées façon guinguette et esprit bivouac.
Jeux en bois, course de mini-vélo, fresque sur le climat, food-trucks et produits locaux, initiation au yoga, massage en plein air… Pendant une journée, le village d’Illiers-Combray (Eure-et-Loir) se transforme pour nous accueillir, mes compagnons de route et moi, venu de Rennes pour l’occasion. Dans un coin, je m’enfile une mousse en me remémorant les 120 km parcourus. La veille, ma tente Quechua était posée loin de là, sur le domaine du manoir de Courboyer, près de Nogent-le-Rotrou et ses 9 000 habitants.
Cycliste du quotidien, peu habitué à ce genre de distance, je constate avec une certaine fierté que j’ai de l’énergie à revendre. Aucune courbature ni incident technique à déplorer. Et, mine de rien, ça change de mes errances dans les bars bondés de la capitale bretonne. Mais payer aussi cher pour faire du vélo, est-ce bien raisonnable ?
«Ça reste bon esprit, ce n’est pas une course»
C’est que la simple inscription dépasse déjà les 100 euros. A cela s’ajoutent les