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Montagne

Le ski-alpinisme fonce tout schuss vers la gloire

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Une saison à la montagnedossier
Variante du ski de randonnée, la discipline méconnue devrait prendre ses galons grâce à sa présence aux prochains Jeux olympiques d’hiver, en 2026 en Italie.
A Flaine, durant les finales de la Coupe du monde de ski-alpinisme, qui se sont tenues du 6 au 9 avril.
publié le 15 avril 2022 à 13h34

Les planches qu’ils utilisent ont le surnom d’allumettes (780 grammes). Les chaussures en carbone sont ultra légères (environ 300 grammes). Eux, ont une «caisse» d’enfer, pour avaler des kilomètres de grimpe avant de dévaler les pentes. La semaine dernière, la station de Flaine (Haute-Savoie) accueillait la finale de la Coupe du monde de ski-alpinisme (six étapes, au total sur une année), version ultra sportive du ski de rando. Une discipline méconnue, qui devrait prendre des galons grâce à sa présence aux prochains Jeux olympiques d’hiver, en 2026 à Milan et Cortina d’Ampezzo, en Italie. L’épreuve reine de ce sport, c’est la course individuelle (1). Au menu : 1 200 mètres de dénivelé avec le massif du Mont-Blanc en toile de fond.

On est sur une «passerelle» où les skieurs arrivent haletants, et pour certains, l’écume aux lèvres. Il s’agit d’installer ses peaux de phoque pour entamer la montée. «Les conditions ne pas faciles à skier, il y a de fausses traces», explique un coach. Le public suit la course de près, tout le long du parcours, et c’est tout son attrait. Plus haut, un skieur a chuté. Des chasseurs alpins donnent l’alerte, courent lui prodiguer les premiers secours, et les pisteurs secouristes viennent ensuite prendre la relève. Ces militaires s’occupent de la préparation et du bon fonctionnement de la course. Ils opèrent en soutien de l’épreuve, vêtus de leurs tenues de combat. «C’est un sport éprouvant et très complet, expliquent-ils, l’effort est