Pour «le plus beau jour de sa vie», on imagine le costume, la déco, la pièce montée, le tonton gênant sur le dancefloor. La liste des chansons proscrites a été envoyée au DJ. Les fleurs ont été commandées. On n’imagine pas qu’une intervention du chef de l’Etat, annonçant la dissolution de l’Assemblée nationale, foute le bazar. Quand, mardi 11 juin, la mairie de Mazingarbe, près de Béthune dans le Pas-de-Calais, appelle Ramdane, le choc est brutal. La salle communale où devaient se rassembler leurs 80 invités samedi 6 juillet est réquisitionnée pour accueillir isoloirs et urnes des élections législatives anticipées.
«La panique. Notre mariage est dans 25 jours, nous n’avons plus de salle», explique l’agent de crématorium de 21 ans. Il y a bien une solution de secours, leur jardin. «Mais ça n’a plus la même valeur. On ne se marie qu’une fois dans sa vie.» Sa compagne, Catharina, aide-soignante de 21 ans, est dévastée. Contactées, des salles privées profitent même de la situation en faisant monter les prix, dénoncent-ils. Finalement, la date est maintenue in extrem