Dimanche 7 juillet au soir, la décision était prise. Lionel ne posera plus ses valises dans le sud-est de l’hexagone. Déjà majoritairement RN aux législatives de 2022, l’extrême droite y a pulvérisé ses propres records : dans le bassin méditerranéen, seules 12 circonscriptions sur 62 n’ont pas succombé à la vague frontiste. «Dès que ça heurte mes valeurs, je ne peux pas cautionner. Je ne peux pas concevoir d’aller passer mes vacances dans une région ou dans une ville qui n’est pas ouverte aux autres, avenante et humaniste», confie le quinquagénaire du Val-de-Marne. Désormais, ce cadre supérieur, qui a voté pour le candidat Ecologiste-Nouveau Front populaire dans sa circonscription, préfère se tourner vers la Bretagne ou l’étranger. «Je trouve la culture bretonne plus avenante que la culture niçoise par exemple. Et les résultats des législatives [le RN y a opéré une percée aux élections européennes mais n’a finalement envoyé aucun député d’extrême droite à l’Assemblée, ndlr] ont conforté mon opinion.»
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Depuis une semaine, la carte du pourtour méditerranéen, teintée de bleu foncé, tourne sur les réseaux sociaux. «Eh c’est les vacances, regardez la carte des votes, certaines destinations du sud de la France sont à proscrire. Ils ne veulent pas de nous, alors on va garder notre arge