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Témoignage

Les déguisés du Tour de France : «Le maroilles, j’en avais pas dans le biberon mais c’est tout juste»

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Sur les bords de route de la course cycliste, les spectateurs sont nombreux à sortir leur meilleur costume, parfois spectaculaire. Dans le deuxième épisode, Jean-Marc, dit Mister Maroilles.
Jean-Marc Mercier, lors de l'étape entre Auch et Hautacam dans les Pyrénées, jeudi 17 juillet 2025. (Photomontage Libération/AFP)
publié le 22 juillet 2025 à 9h29

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Le Tour de France, ce n’est pas que du vélo. Ce sont aussi des dizaines de milliers de personnes chaque jour sur les bords de route qui encouragent, mangent, chantent, dansent. Et parfois, se déguisent. Ces parures racontent une histoire. Aujourd’hui, Jean-Marc Mercier, 72 ans, mister Maroilles par amour du Tour et de sa région natale.

«L’autre soir, on était garés avec 150 caravanes. A 20h30 la police arrive : “Arrêté préfectoral, on a oublié de mettre les panneaux, vous avez pas le droit de rester là.” Affreux. On trouve un parking privé après Béthune (Pas-de-Calais), à côté d’une concession de camping-cars. On s’installe, on fait une petite fête, on mange du maroilles, on boit un coup. Le lendemain matin, à 8 heures : boum-boum. “C’est la sécurité du Tour de France, vous êtes sur la zone de ravitaillement, vous dégagez.” Mais on est sur un terrain privé ! On n’a même pas eu le temps de s’habiller. Vite, il fallait bouger tout-de-suite-maintenant. On était en pyjamas. J’ai mis mes chaussures et on est partis.

«Moi, c’est Jean-Marc Mercier. Avant je travaillais dans l’industrie, dans la ferraille. Dès que le Tour passait à 100, 150 kilomètres, je posais une journée