«Ça se déroule dans un petit village suisse allemand, pas loin de Zurich. On a 23 ans. On a prévu de passer le nouvel an et trois ou quatre jours ensemble dans le petit chalet de mes parents avec des amis, un groupe de potes de Sciences-Po et des copains de lycée de Strasbourg. La soirée commence, mes amis strasbourgeois arrivent vers 18 heures le 31 décembre. Je dois récupérer trois amis à l’aéroport de Bâle, à la frontière entre la Suisse et la France. Une tempête de neige s’annonce au moment où je pars. Les premiers flocons commencent à tomber quand je suis sur la route. Juste avant que leur avion décolle, mes potes nous annoncent qu’ils vont avoir du retard et qu’ils seront là plutôt vers 21 heures. Les avions sont décalés. Tout le monde finit par arriver avec deux heures de retard.
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Sur le chemin du retour, la tempête est vraiment impressionnante. En Suisse, tout le monde a l’habitude de rouler quand il y a des tempêtes. Les gens sont équipés. J’ai des pneus neige mais pas de chaînes. On se retrouve derrière un chasse-neige, et au lieu de mettre 1h30 pour arriver, on met 3 heures… Pour rejoindre la station, il faut sortir de l’autoroute, puis il y a une montée qui fait cinq ou six kilomètres. Comme on n’a pas de chaînes, la voiture s’arrête au milieu de la montée. C’est une petite Opel qui ne veut plus repartir. Il y a tellement de neige qu’elle est totalement bloquée. Il est 23 heures. On est le 31 décembre et il n’y a personne sur la route. On doit pousser la voiture po