Menu
Libération
Témoignage

Les ratés du ski : «On m’a tartiné le visage de crème, j’ai fait une allergie et je ressemblais à Elephant man !»

Article réservé aux abonnés
Témoignages - Voyages et loisirsdossier
Au ski, il y a le blond de Gad Elmaleh à qui tout réussit et les autres, ceux qui enchaînent les galères, les blessures ou qui ne se sentent pas à leur place au milieu des riches, comme Bridget Jones en combi rose. Dans le cinquième épisode de notre série, Guillaume, 49 ans, qui n’a connu que des vacances ratées au ski.
«L’année d’après, ma mère m’envoie en colonie de ski, histoire de parachever mon inimitié pour le ski…» (Montage Liberation/Getty Images)
publié le 19 février 2024 à 17h55

«Ma vie et le ski, ça fait vraiment deux. La première fois que j’y suis allé, je devais avoir 6 ou 7 ans. Avec ma mère, on va à la patinoire et sur le chemin, on se fait attaquer par un chien sauvage. Il fonce vers nous, menaçant, en aboyant, je nous revois prendre des petits cailloux sur le bord de la route et les lui balancer à la gueule ! Autant dire que ça commençait mal.

«Plus tard, je devais être au CM1, la ville où j’habitais, Montrouge (Hauts-de-Seine) avait un partenariat avec un centre de ski dans le Jura, à Jougne. Donc on allait en classe de neige. Déjà, le premier jour, un de mes copains se prend le poteau du tire-fesses et se casse la jambe. Comme le grand frère d’un autre copain nous avait dit d’aller à fond même si on ne savait pas skier, c’est ce qu’on a fait. Je dévale la piste bleue ou verte, et en bas, là où on déchausse ses skis, il y avait un petit talus. Comme je ne voulais pas faire le chasse-neige parce que j’avais peur de me casser un truc comme mon copain, j’allais à fond. Là, je prends le talus comme un tremplin, il y avait des voitures garées derrière, je suis passé au-dessus et j’ai atterri sur la route. Je ne suis même pas tombé ! C’est après, quand j’ai voulu partir de la route, que je suis tombé. Ma prof, qui nous avait laissés avec les moniteurs, sortait d’un magasin les bras chargés de paquets, elle a dû crier et a tout lâché par terre pour courir vers moi. Elle était en panique.

«Quelques jours plus tard, on marchait dans un village, dont le