Menu
Libération
Billet

Les séjours en moins de 24 heures, avion inclus : un nouveau fléau atmosphérique

Article réservé aux abonnés
Sur les réseaux sociaux et par-delà, des influenceurs vantent les mérites d’un ultra-fast tourisme nocif pour le climat. Une énième «tendance» inconséquente dont on se passerait bien.
Sur les réseaux, la tendance consiste à rejoindre une ville d’un coup d’avion en mode 24 heures chrono, trajet aller-retour inclus.
publié le 11 juin 2025 à 14h46

Sur les réseaux sociaux, on n’est jamais à l’abri d’une tendance inconséquente. Et une des dernières en date, venue du Royaume-Uni, affole depuis l’an passé au-delà des seuls «travel addicts». Son principe : rejoindre une ville d’un coup d’avion en mode 24 heures chrono, trajet aller-retour inclus. Sans se soucier le moins du monde de son bilan carbone ou de l’intérêt – autre que de cocher une case dépaysante – de cette virée express. Mais en chouchoutant son porte-monnaie.

C’est par exemple ce couple d’influenceurs britanniques, Ryan & Jade, 506 000 followers sur TikTok, qui se vantent des escapades express de moins de 12 heures à Reykjavik, Marrakech ou Benidorm pour une bouchée de pain : 200 livres (environ 235 euros par personne) grâce aux prix cassés des vols Ryanair tôt le matin et tard le soir. Ou encore l’instagrammeur anglais Robbie Watson, adepte de ces «extreme day trip», comme on les nomme, pour visiter les marges de l’Europe à plus de trois ou quatre heures de vol, comme Lanzarote aux Canaries ou Tbilissi en Géorgie.

Ils rejoignent dans cette course frénétique aux likes et au bilan carbone l’influenceuse américaine Maddie Smith, installée à Washington, promotrice de voyages contre-la-montre à l’étranger (Paris par exemple) depuis les Etats-Unis en 48 heures pour moi