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Reportage

Un an après les Jeux, retour à Châteauroux, une ville sans héritage olympique

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Si l’Indre tente de miser sur le sport depuis qu’elle a accueilli les épreuves de tir de Paris 2024, les effets sur les habitants et le tourisme peinent à se faire sentir. Reportage d’une Castelroussine de retour sur ses terres.
Place de l'Hôtel de ville, à Châteauroux, le 31 juillet. (Sebastien Pons/Hans Lucas. Libération)
par Juliette Garnier, (envoyée spéciale à Chateauroux)
publié le 8 août 2025 à 9h31

L’entièreté de mes proches croit à une farce. Même un membre de la municipalité castelroussine peine à croire que Libération consacre un sujet entier à la ville de Châteauroux. Pourtant, me voilà en route vers les terres de mon enfance pour raconter l’évolution de la préfecture de l’Indre (Centre-Val de Loire), depuis qu’elle a accueilli, l’été dernier, les épreuves olympiques et paralympiques de tir. Un sacré événement pour cette ville de 40 000 habitants appelée «le trou du cul du monde» dans une émission de Quotidien. Et plus largement, dans les sphères parisiennes où je travaille.

C’est vrai qu’en tirant ma valise sur le parvis de la gare, l’inspiration me manque pour défendre ma bourgade, à première vue quasi déserte. C’est ici même que l’année passée, Jade, 22 ans, munie «d’un doigt géant pour indiquer les directions» était chargée d’accueillir les athlètes et les touristes fraîchement débarqués sur le territoire «pour éviter qu’ils ne s’égarent jusqu’aux bus, navettes et taxis», précise la Castelroussine