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Ma pire rando : «On doit arrêter les recherches jusqu’à demain matin, on ne vous trouve pas»

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Témoignages - Voyages et loisirsdossier
Sur les chemins de randonnée, il y a le marcheur qui anticipe le moindre pépin et celui qui part la fleur au fusil. Jusqu’au jour où la catastrophe arrive. Dans notre troisième épisode, Martin, 33 ans, commercial dans le vin à Hongkong et sa nuit d’enfer dans la jungle d’Okinawa.
«On s’est vraiment dit : “On traverse Okinawa comme on traverse l’île de Ré.”» (Arthur Gau/Libération)
publié le 9 avril 2024 à 8h10

Malgré l’expérience, une randonnée, mal préparée, peut virer au cauchemar et parfois au drame. Des randonneurs, néophytes ou chevronnés, nous racontent une balade qui a tourné à la catastrophe. Retrouvez aussi nos conseils pour partir bien préparé.

«Avec un ami, Valentin, en 2017, on vit à Hongkong et on décide d’aller à Okinawa trois ou quatre jours pour aller surfer. C’est une île japonaise, tout en longueur, un peu au large de Taiwan. On arrive dans la ville principale, on veut louer une voiture là-bas mais c’est un peu compliqué car il faut faire traduire son permis. Alors, on prend un taxi qui nous coûte cher pour se rendre à un premier spot et en fait, il n’y a pas de vagues.

«C’était pas du tout la bonne saison ! Bon. Là, on est sur la côte ouest d’Okinawa, et une drôle d’idée nous traverse la tête. On se dit : on va aller de l’autre côté de l’île à pied, ça va nous prendre l’après-midi de traverser le parc national de Yanbaru, ça va nous occuper et on dormira à l’hôtel là-bas. On regarde Google Maps : ça a l’air bon. On n’est pas du tout équipé en tenue de randonnée : j’ai des baskets, un short, une petite bouteille d’eau que j’ai achetée, mon sac à dos avec des bouquins et mon iPad.

«Sauf qu’on n’a pas du tout anticipé la largeur de l’île et on ne se pose pas trop de questions… Une bonn