Surprenant à première vue… Renaud Goislard, accompagnateur et secrétaire du Bureau Montagne Réunion Trek, dont le piton de la Fournaise est le «cœur d’activité», n’est pas affecté plus que cela par le silence du volcan réunionnais. Depuis deux ans et le 10 août 2023, date des derniers geysers incandescents, la Fournaise s’est assoupie, ce qui désole les touristes mais permet aux professionnels réunionnais de travailler… plus sereinement. Car lorsque les fontaines de lave jaillissent, il n’est pas possible de descendre dans l’enclos, cette vaste cuvette en forme de U où ont lieu la quasi-totalité des éruptions. La préfecture en interdit l’accès depuis 2003, date à laquelle un jeune homme était tombé dans un trou, alors qu’une éruption était en cours, et est mort carbonisé.
La période actuelle de sommeil, qui a conduit le préfet à lever la phase de «vigilance» en juin, permet donc à Renaud Goislard d’emmener «deux fois par semaine en moyenne des touristes sur la zone, hors sentier et hors couverture téléphonique». Soit six heures de randonnée sur les dalles de lave lisse ou sur les gratons rugueux, à découvrir un paysage lunaire rouge et noir. Hors éruption, les particuliers peuvent également s’aventurer, sans être accompagnés, sur les lieux : en 2024, plus de 350 000 visiteurs se sont rendus sur le massif, sachant qu’une bonne partie s’est contentée du point de vue du pas de Bellecombe, qui ne nécessite pas de marche.
Interdiction «stupide et illogique»
De leur côté, quand les cratères reprendront l