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«On devient inventif» : Tokyo à vélo, Rio en voilier, Stockholm en train… Le voyage réenchanté par le non-recours à l’avion

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De jeunes cadres sup écolo privilégient des mobilités douces et choisissent la lenteur, quitte à passer plus de temps à atteindre leur destination. Ils racontent à «Libération» leurs périples.
A vélo dans les montagnes de Géorgie. (Elays Bandini)
publié le 30 décembre 2024 à 18h33

Simon a hâte. Avec sa conjointe, il leur faudra une vingtaine d’heures de train contre deux heures trente de vol pour goûter aux kanelbullar, ces délicieuses brioches suédoises à la cannelle, au pied de jolies maisons rouges le long de l’eau. Avant ça, ils s’arrêteront visiter Hambourg, en Allemagne. «Le voyage commencera bien avant Stockholm, en fait», se réjouit le trentenaire. L’idée de se passer de l’avion lui est venue en traînant sur YouTube. Il tombe sur un vlog de l’influenceur voyage Bruno Maltor. Les mots résonnent encore dans la tête du développeur, originaire de Villenave d’Ornon, près de Bordeaux : «Le trajet fait partie du voyage.» Sa conjointe lit déjà beaucoup sur l’écologie, ils limitent au maximum leurs déchets. Alors après le Japon en avion, leurs prochaines vacances de juin se feront sans kérosène.

Réenchanter le moment du transport, accepter la lenteur, voir défiler les paysages… Conscients du poids du secteur aérien dans le réchauffement climatique (2,4% à 5% selon les estimations), de jeunes actifs adeptes de voyages à l’étranger délaissent de plus en plus les tarmacs pour privilégier des mobilités bas carbone. L’empreinte peut monter très, très vite, atteste le comparateur de l’Ademe. Un aller-retour Paris-New York génère quasiment autant que les de