A l’eau, en ce jeudi 18 septembre, on compte une centaine de surfeurs de chaque côté de la pointe, entre la plage de Pors Carn, et celle de la Torche (Finistère). Avec les grèves qui ont transformé ses réunions en visioconférences, Rémi a pu quitter Paris un jour plus tôt que prévu. Planche sous le bras, le quinquagénaire à la tête d’un fonds d’investissement reconnaît qu’il s’est longtemps opposé au télétravail : «Le Covid a été une révélation pour des directeurs comme moi, en nous montrant que les gens continuaient d’être productifs. Et ce sont nos profils, ceux qui ont des maisons secondaires, qui en profitent maintenant le plus.» Juste après la pandémie, il s’est offert une maison à quelques kilomètres de là, près de Tréguennec, à l’écart des sites les plus touristiques. Il y vient pour surfer deux week-ends par mois, en travaillant à distance le vendredi.
Il s’est rapidement attaché aux longues plages, aux dunes interrompues par la spectaculaire pointe de granit. Avant de se jeter dans le courant pour partir au large, il l’assure : «Dans l’eau, les gens se fichent de ce qu’on fait comme métier.» C’est plutôt en tant que Parisien, et résident occasionnel, qu’il pourrait être jugé. Pour s’intégrer, ce timide se force au moins à dire bonjour lorsqu’il arrive dans les vagues, parfois sans réponse. «De toute façon, dans l’eau, on ne se parle pas beaucoup.»
Si la Torche est devenue le premier spot de Bretagne pour le surf, c’est avant tout pour ses vagues r