Repose en paix Callum. Ces dernières années, malgré ta prestance, ta santé s’était fortement détériorée. Ton pelage avait perdu de sa superbe, tu souffrais d’arthrite et avais peine à te déplacer en raison de douleurs dues «à une dégradation physique générale». Certes, tu étais très vieux, 20 ans, l’équivalent parmi ceux de ton espèce d’un humain supercentenaire. Mais si ta digestion ne suivait plus, et si tu avais perdu tes dents, au point de ne plus pouvoir brouter les fourrages de tes natales Highlands, c’est parce que tu avais aussi un «régime alimentaire inapproprié», selon un rapport vétérinaire. Fin juin, après une vie plutôt heureuse, le National Trust for Scotland, chargé de la conservation des espaces naturels d’Ecosse, t’a donc euthanasié pour abréger tes souffrances. Tu n’aurais pas passé un autre hiver, a-t-on dit.
Rien d’étonnant donc à ce que ta mort suscite aujourd’hui une vive émotion en ligne. Tu étais une «légende locale» photogénique, dixit le Ross-Shire Journal, que l’on pouvait croiser sur le parking de la réserve naturelle de Beinn Eighe, à Torridon, en quête de la nourri