A Niolon, dans les Bouches-du-Rhône, l’ancienne gare est devenue le Train Inc Café, une auberge qui emploie des personnes porteuses de trisomie 21. Si ce projet revêt une dimension particulière avec sa démarche d’inclusion, il s’inscrit dans un projet national de réhabilitation de lieux désaffectés – le réseau ferroviaire français compte près d’un millier de gares disposant de locaux vacants –, le programme «Place de la gare». Gaëlle Le Roux, directrice générale adjointe de SNCF Retail & Connexions en charge de la valorisation des espaces en gare, défend un modèle qui se veut vertueux.
Pourquoi y a-t-il tant de gares inoccupées en France ? Et comment faites-vous pour y remédier ?
Toutes les gares ont une histoire différente, liée à l’exploitation ferroviaire et à leur territoire. On n’oppose pas les petites gares et les grandes gares, notre savoir-faire c’est de trouver le bon porteur de projet, dont l’ambition s’adapte aux enjeux de la gare et des attentes des voyageurs, mais aussi des habitants des territoires. Les grandes gares-cathédrales du nord de la France, par exemple, sont immenses. Il faut trouver le porteur qui sait occuper de grandes surfaces, avec un modèle économique robuste et prêt à vivre au rythme de l’exploitation ferroviaire.
Comment le programme «Place de la gare