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Pourquoi augmenter les taxes de séjour comme à Kyoto ne sert à rien contre le surtourisme

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Alors que l’ensemble du Japon connaît une affluence exceptionnelle depuis la fin des restrictions liées au Covid, la ville a annoncé vouloir taper les visiteurs au porte-monnaie en augmentant fortement la taxe de séjour. Mais une telle mesure a peu d’impact, au-delà de l’effet d’annonce.
Des touristes aux abords du temple Kiyomizu-dera, à Kyoto, le 13 janvier. (Paul Miller/AFP)
publié le 15 janvier 2025 à 15h30

Le Kinkaku-Ji, ou «pavillon d’or», temple bouddhiste construit par le shogun Yoshimitsu à la fin du XIVe siècle, est l’une des plus beaux bâtiments construits par l’humanité. Les reflets de ses courbes sur le lac invitent immédiatement à la méditation, à penser à la vie, l’amour, la mort, à se voir petit nénuphar rêvant de se transformer en fleur… si on ne se prend pas un coup de perche à selfie d’un couple d’Américains se tirant le portrait. Certains jours, la foule massive peut vite gâcher la visite. A l’instar de l’ensemble du Japon, qui connait une affluence exceptionnelle depuis la fin des restrictions liées au Covid – 35 millions de visiteurs en 2024 –, la ville impériale de Kyoto ploie sous le poids du surtourisme. Ses habitants, excédés, menacent de rompre.

Pour lutter contre ce phénomène, la mairie a annoncé en début de semaine vouloir instaurer un doublement de la taxe de séjour, jusqu’à 62 euros par nuitée et par personne. Elle fait suite à d’autres initiatives du même genre, comme l’instauration