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Tourisme : cessons le ridicule des «Machu Picchu des Pyrénées» et autres «petites Venise»

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Une saison à la montagnedossier
La comparaison de sites hexagonaux avec de grands classiques du tourisme de masse frise de plus en plus le ridicule. Dernière découverte en date : le surnom donné à un site minier du XXe siècle abandonné des Pyrénées ariégeoises en référence à la cité inca péruvienne.
Juché à 2 750 mètres d’altitude, au sommet du Mail de Bulard dans l’Ariège, se trouve un site minier à flanc de roche du début du XXe siècle, aujourd’hui abandonné. (Lilian Cazabet/Hans Lucas. AFP)
publié le 16 février 2025 à 16h40

Un «dépaysement total sans quitter l’Hexagone», selon Cosmopolitan ; Un «lieu spectaculaire» qui «donne l’impression d’être au Pérou», selon Grazia, début février. «Connaissez-vous le Machu Picchu des Pyrénées ?» interroge encore Actu.fr. Juché à 2 750 mètres d’altitude, au sommet du Mail de Bulard dans l’Ariège, un site minier à flanc de roche du début du XXe siècle, aujourd’hui abandonné, fait ces derniers mois les choux gras de la presse pour sa ressemblance, que l’on juge personnellement toute relative malgré la splendeur des lieux, avec la célèbre cité inca, classée à l’Unesco depuis 1983.

Accessible au terme d’une «extraordinaire randonnée» (1 500 mètres de dénivelé positif pour sept heures de marche), explique encore l’office du tourisme du Couserans, ce «Machu Picchu biroussan» n’aurait donc rien à envier à son «